Comme chacun sait, aujourd'hui c'était la grève. Mais aujourd'hui aussi, c'était mon bac de sport. Eh ouais. Les profs nous avaient bien répétés 36 millions de fois qu'ils seraient là, que c'était une journée difficile à préparer pour eux et que si on allait faire la grève (et donc si on n'était pas là) ce serait zéro, etc. etc.

Le sport que je faisais, c'était le 150m haies (cf. cet article). Je vous explique: on doit faire deux passages, avant lesquels on doit annoncer le temps qu'on pense faire. Plus t'es proche du temps que t'as annoncé, plus tu récoltes de points (en plus des points que tu as pour le temps en lui-même (c'est-à-dire, si tu fais 30 secondes et qu'un autre fait 28, l'autre aura plus de points que toi (mais celui qui fait 28 secondes aura pas forcément une meilleure note que toi au final, faut que les temps qu'il a annoncés soient proches de ceux qu'il a faits))). Je me perds avec toutes ces parenthèses, moi. Ouais, donc, je disais... Ah, oui!

Déjà pour commencer par le début, je voulais pas passer première. Pile au moment où je le disais à la fille avec qui je devais courir, qu'est-ce que j'entends? Mmh? La prof qui dit que moi et ma coéquipière, on est les premières à passer... (Quand tu sais que là maintenant tout de suite tu passes ton bac de sport et qu'il faut pas que tu déconnes, et qu'en plus y a tout le monde qui te regarde en attendant que la prof donne le coup de sifflet, tu stresses un max.) Bon.
Ensuite, auparavant on avait annoncé le temps qu'on mettrait. Moi c'était 29,5 (c'est pas terrible, mais je passe les haies comme un manche à balai, je piétine devant et ça me ralentit), et à la fin, le prof me dit que j'ai que 0,3 secondes d'écart avec ce que j'avais annoncé. J'ai fait 29,8. Bien!
Enfin, deuxième passage 20 minutes plus tard, après avoir craint de se prendre la pluie sur la gueule (ça, c'était la hantise: comment sauter correctement les haies 1) quand ça glisse 2) quand on doit retirer ses lunettes pour y voir clair (mouahaha! Cherchez l'erreur) parce qu'Hermione est pas là pour lancer son sort comme elle l'a fait sur celles de Harry lors de son match de Quidditch en 3ème année sous une pluie battante (on voit la fille qui a relu plusieurs fois les bouquins XD) et 3) quand on n'y voit vraiment rien sans ses lunettes et qu'on risque de se prendre une haie en plus de glisser? Mmh? Impossible!), on s'est préparé à passer. Coup d'envoi, on démarre, et arrivée devant les gradins, un gars m'encourage. Bon c'est gentil hein, mais sur le coup ça te fait sourire, t'es déconcentré et t'as envie de lui crier "TA GUEUUULE!". J'arrive au bout et, ô miracle, j'avais annoncé 31 secondes, j'ai fait 30,9. 0,1 d'écart, plus les 0,3 d'écart de l'autre, ça me fait une note de 12 ou 12,5 en tout! Je suis trop douée! Et dire que j'ai hésité à dire 31,5 parce que j'avais mal aux tibias. D'ailleurs quand j'ai eu fini la course, mes jambes tremblaient (c'était pas les castagnettes, mais pas loin!) et je tenais à peine debout. Pfiou.

Autre chose sans grand rapport: c'est dingue comment les gens racontent leur vie au premier venu. Jeudi dernier, parce que Kathleen et moi on a été assez connes pour se pointer une heure en avance en litté (un cours avait pas eu lieu, donc ça avait tout chamboulé dans nos petites têtes...), et qu'une fille de notre classe était tout aussi conne que nous, on est restées une heure devant la salle, et pendant une heure, elle nous a raconté sa vie. C'est passionnant.
Et aujourd'hui, on s'est échauffées avec ma coéquipière de course, qui nous a racontées sa vie aussi (mais seulement en 10 minutes, record!). Sa vie est encore pire que l'autre. Quand on entend la vie des autres, on se dit que lorsqu'on y réfléchit, la nôtre c'est pas tant de la merde que ça finalement... On se dit même qu'elle est très plate.

Autre truc pas trop en rapport avec le reste (mais au point où on en est, on va pas en faire tout un foin). J'ai commencé à prendre un médoc hier soir, et sur la notice, y a marqué que la prise de ce truc peut occasionner:
- dessèchement de la peau (je vais m'effriter encore plus que ce que je m'effrite déjà, c'est super. Une vraie feuille morte en décomposition)
- perte ou excès de sommeil (je préfèrerais excès. C'est chiant de pas réussir à dormir)
- irritabilité (qui dit irritabilité dit mauvaise humeur. Les gens autour de moi vont morfler, mouahaha!)
- tendances asociales (ça, j'en avais déjà)
- perte d'appétit (ça me dérangerait pas, peut-être que je perdrais du poids!)
- perte de concentration (c'est chiant, ça)
- baisse des performances physiques (je suis déjà nase en sport, donc ça changera pas grand-chose) et intellectuelles (là je suis dans une joyeuse merde :D)
- et le meilleur pour la fin: troubles psychiatriques! (Je vais faire une dépression, tuer quelqu'un et me tuer ensuite!)

Cool, non? Ce qui vous concernera directement, cher(e)s lecteurs(-trices), ce sera l'irritabilité (je vous exposerai les conneries que je verrai autour de moi avec une méchanceté sans égale), les tendances asociales (avec un peu de chance, vous aurez pas à subir mon irritabilité parce que je vais devenir trop asociale pour poster un article ou des commentaires), et la baisse de performance intellectuelle (admettons que j'aie assez envie de parler pour poster un article, il sera pas écrit avec autant de brio que d'habitude (ouais, bon, déjà d'habitude c'est pas fait avec un grand brio, pas la peine de le faire remarquer!)).

Sur ce, cher(e)s lecteurs(-trices), je m'en vais parce que j'ai plus rien à dire, et que j'ai mal au dos à cause de ce putain de tabouret qui fait que je me tiens n'importe comment.

Grand n'importe quoi

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