We must kill Nicola, oui, tout à fait, ce n'est pas possible un mec, un groupe qui te fait délirer, que dis-je, EXPLOSER de joie à ce point. Je suis hystérique depuis avant-hier.

J'ai donc été au concert d'Indochine avant-hier, c'est-à-dire le 2 février, au Zénith, avec une ribambelle de folles dingues, j'ai nommé Fertuza, Flo, Acid-Brain et sa mère.

L'aventure commence vers 14 h lorsque Fertuza, Flo, Acid-Brain et moi arrivons à la porte de la Villette. Il fait froid mais le soleil est là, on est bien couvertes et parées pour affronter 4 h d'interminable attente à -6°C avec l'impression qu'il fait vachement plus froid à cause d'un connard de vent qui vient de Moscou (merci Moscou). Fertuza marque le début de l'attente en saignant joyeusement du nez. Et ça va se reproduire encore trois fois, histoire de signaler qu'une heure est passée. Au fur et à mesure qu'on attend, c'est les doigts de pieds puis les pieds en entier qui finissent par devenir des glaçons, ainsi que les mains. Le reste du corps, en tout cas pour moi, allait relativement bien: il faut dire qu'avec un collant, des chaussettes en laine qui remontent au-dessus du genou, plus un pantalon, et avec un T-shirt à manches longues, plus un pull, plus le manteau d'hiver, j'étais bien protégée. Les quelques gâteaux qu'on a mangés pour survivre étaient congelés tellement il faisait froid.

Vers 17 h, Acid-Brain va chercher sa mère et elles reviennent peu de temps après. Une heure plus tard, on passe enfin les barrières et on se précipite dans les gradins. On est légèrement sur la gauche, à deux rangées d'un passage plus large qui aura son IMPORTANCE. On attend une fois de plus, mais cette fois au chaud. Flo a failli nous faire un malaise, ce fut assez inquiétant. Ensuite on a mangé pour s'occuper et se donner des forces pour la suite.

Là j'ai un gros bug, je ne sais plus si on a eu les bandes-annonces de films avant ou après la première partie. Mais bref, des BANDES-ANNONCES?! Dans un concert?! Mais ils se croyaient au cinoche ou quoi? N'importe quoi, donc.

La "première partie" commence. C'est une nana qui bosse à la radio qui a secoué ses cheveux blonds pendant environ une demi-heure. C'était tout pourri. Je ne connaissais pas la moitié des chansons qu'elle passait (en même temps, vu ma culture musicale, ce n'est pas étonnant). En fait, elle ne servait à rien. Passons.

Ensuiiite on patiente encore puis les lumières s'éteignent et des ombres de batterie, de guitare, de JAMBES jouent aux ombres chinoises sur le rideau blanc qui cache la scène au public déchaîné par les apparitions. Le rideau tombe et le concert commence avec Paradize. S'enchaînent des chansons qui pètent bien tout comme il faut: Like A Monster, Electrastar, Marilyn, Punker, Le Manoir (*bave*), bref, tout y passe. Ce qui m'a juste un peu ennuyée, c'est que je n'ai pas reconnu certaines chansons soit parce que ce ne sont pas mes préférées soit parce que je ne les connaissais pas ou très peu: Le Doigt Sur Ton Étoile, Kissing My Song, Glory Hole, principalement. On a eu droit à toutes les chansons de l'album Paradize (logique, le concert ne s'appelle pas Paradize +10 pour rien) + Kissing My Song, Le Lac, Kill Nicola, Alice et June, 3 Nuits Par Semaine, Miss Paramount et Pink Water. À part Kill Nicola où je me suis assise bien sagement pour récupérer de mon gigotage incessant et parce que je ne comprenais rien à ce que le monsieur qu'on doit tuer baragouinait, toutes les autres chansons hors Paradize étaient de pures bombes de joie. 3 Nuits Par Semaine, surtout. Gaah.

Bon en fait c'est le bordel cet article, alors on va faire un flashback pour revenir sur les chansons de Paradize. Au moment où le rideau tombe et que le groupe joue Paradize, la foule est véritablement hystérique. Des confettis tombent du plafond sur la fosse pendant Like A Monster, c'est très joli. Les chansons s'enchaînent, ponctuées de remerciements de monsieur Bisou. Pendant Kissing My Song, de gros ballons d'1 m 50 de diamètre environ tombent des "loges" (je ne sais pas comment il faut les appeler) vers la fosse: ce sont de grosses balles rose pâle et noires que le public fait rebondir. Je suis frustrée parce que je n'ai pas pu en toucher une. Ce n'est pas forcément très pratique une fois qu'elles sont arrivées en fosse, cela dit: j'ai vu Boris s'inquiéter un peu, guitare en main, d'un ballon qui lui arrivait dessus! xD Ensuite monsieur Bisou a dit qu'il fallait faire partir les ballons vers la droite sans préciser de quelle droite il parlait: la nôtre ou la sienne? si bien qu'un ou deux ballons ont un peu galéré avant d'aller dans la bonne direction – la droite de Nicola. Je ne sais plus trop à quel moment, Nicola nous demande de faire résonner le Zénith comme une cathédrale, alors c'est parti pour des "eeeh-eeeh-eeeh-yaaah". Et puis je me rends compte qu'il n'est plus sur scène. Mais il est où, bordel? Et pourquoi un projecteur éclaire les gradins? Et pourquoi la lumière se dirige vers nous? PARCE QU'IL PASSE DANS LES GRADINS, BON SANG DE BONSOIR! Il a pris le passage dont j'ai parlé plus haut, à même pas deux mètres de nous! Acid-Brain faisait une de ces têtes, c'était énorme. Figurez-vous dans les dessins animés les personnages dont la bouche tombe par terre: c'est à peu près la vision que j'ai eue d'Acid-Brain. Même maintenant, quand j'y repense, ça me fait rire. Et puis il est parti, a traversé la fosse et est remonté sur scène.

On est arrivés vers la fin du concert, avec la très belle Un Singe En Hiver, la pétante Miss Paramount et Pink Water, la chanson où il ose dire: "Je pars, je ne reviendrai jamais". Finir le concert par cette chanson, c'est vil: ça nous rappelle qu'Indochine ne va pas revenir avant un moment. Mais bon, on a quand même eu deux chansons de plus que ceux du 1er, ouaiiis!

Le concert est fini, la lumière réapparaît et les gens commencent à partir. On reste un peu dans le hall avant de se décider à sortir. Apparemment, je vais être traînée de force (oui, je suis de mauvaise foi!) à un concert d'IAMX par Acid-Brain et sa mère quand Sa Majesté Chris Corner daignera poser les yeux sur notre petite France, loin là-bas aux États-unis qu'il est (je ne suis pas sûre de l'exactitude grammaticale de ce dernier bout de phrase mais osef). RTL2 distribuait des cartes postales d'Indochine à qui en voulait, alors on ne s'est pas fait prier, on en a pris. On a marché jusqu'au métro et puis on s'est séparées, Acid-Brain et sa mère d'un côté qui rentraient en voiture et Fertuza, Flo et moi qui rentrions en métro, RER et bus. Une fois arrivées sans problème à la gare de notre ville, on se rend compte que la ligne de bus qu'on voulait prendre a fini son service, on se rabat donc sur une autre et on finit la route à pied dans un froid POLAIRE. S'il fallait personnaliser le froid, ce serait une grosse bestiole avec de grandes dents pointues, parce que, il n'y a pas à dire, le froid cette nuit-là était mordant. Il passait même à travers le cache-oreilles gracieusement prêté par ma soeur. Mais bref, on est rentrées et j'ai pu faire des rêves indochinois pas du tout reposants.

Le lendemain, j'ai accroché le billet – que j'ai failli perdre une fois dans la salle tellement mes doigts étaient engourdis par le froid – et la carte postale au mur de mon bureau.

Voilà. C'est fini, c'était beau, j'en veux encore.

Photos fournies par Acid-Brain.

Kill Nicola

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