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La passionnante vie de Naëlle
14 août 2012

Clannad

Coucou les amiiiiis ! Figurez-vous que j’enchaîne les addictions, cet été : d’abord, Fire Emblem 10 en mode normal pour la première fois (c’est là que j’ai compris que je suis loin d’être une bonne stratège et que mes nerfs sont fragiles) ; ensuite, l’anime Clannad (c’est là que j’ai compris que je suis une grosse pleurnicharde) ; enfin, le manga Fruits Basket (que j’ai relu parce que ça faisait longtemps que tous ces jolis petits tomes me faisaient de l’œil).

Bref. Aujourd’hui, je vais une fois de plus vous écrire un pavé que vous ne lirez pas si vous ne connaissez pas ou n’avez jamais entendu parler (ce qui va considérablement réduire mon lectorat déjà presque inexistant) de l’anime Clannad dont je parlais un peu plus haut. Et peut-être que, si vous êtes sages, vous aurez aussi droit à mon avis éclairé sur les autres dessins animés ou animes que j’ai regardés cet été.

Clannad

clannad_ete

Que vous dire sur cet anime… si ce n’est que c’est la première fois que je pleure autant devant une œuvre de fiction, tous genres confondus (dessin animé, anime, film, série, livre). C’est dire si les sentiments sont au rendez-vous.

Posons bien les choses : Clannad est un anime composé de deux saisons d’un peu plus de 20 épisodes chacune, Clannad tout court et Clannad : After Story, diffusées respectivement en 2007 et en 2008. Quand je dirai Clannad, je parlerai des deux saisons, pas seulement de la première. De toute façon, c’est un peu compliqué de ne pas parler des deux en même temps parce qu’elles forment un tout : l’une ne peut pas être vue sans l’autre ; si vous ne regardez que la première, certaines choses resteront irrésolues (la fille et le petit robot dans un monde désert, la raison des relations houleuses entre Tomoya et son père…), et si vous ne regardez que la deuxième, l’émotion sera beaucoup moins au rendez-vous. Or, la raison pour laquelle Clannad est, à mon sens, un excellent anime, c’est l’émotion qu’il provoque à la fin de la deuxième saison.

La première saison est, somme toute, assez classique. Tomoya, notre héros, est en troisième année au lycée et il rencontre Nagisa, une fille qui a redoublé parce qu’elle a été malade l’année précédente et n’a donc pas eu son diplôme. Cette fille est un petit être niais et pathétique, donc Tomoya, qui aime bien s’occuper des problèmes des autres plutôt que des siens, se met en tête de l’aider à réaliser son objectif : rouvrir le club de théâtre. Et comme Nagisa est une fille timide qui n’ose pas aller vers les autres, Tomoya n’est pas de trop. Ils s’escriment donc toute la saison à essayer d’ouvrir ce club, et c’est comme ça qu’ils rencontrent les personnages secondaires, à chacun desquels un « arc » est consacré.

Clannad 2

On a d’abord Fuko, dont je ne vais rien révéler pour ne pas vous spoiler, si ce n’est que son histoire fait intervenir le fantastique d’une manière très naturelle et que c’était plutôt bien fichu. Je l’aime bien, elle est mignonne et la fin de son arc est assez émouvante. En revanche, ses interventions répétées et répétitives jusqu’à la fin de la série cassent le rythme et sont plus gênantes que drôles. La deuxième fille à qui nos deux héros viennent en aide est Kotomi, une surdouée qui passe son temps à lire à la bibliothèque. À la base, Tomoya et Nagisa viennent lui parler pour lui demander de rejoindre le club de théâtre, mais finalement ils vont découvrir son histoire tragique et, encore une fois, émouvante. Suite à ça, elle rejoint effectivement le club. Pendant ces deux arcs, deux autres personnes se sont ajoutées au groupe : les jumelles Kyou et Ryou. Elles ne bénéficient pas vraiment d’un arc pour elles seules, les sentiments de l’une et l’autre pour Tomoya sont rapidement mis de côté quand elles voient que Nagisa est sans contestation possible celle qui a réussi à captiver le cœur de Tomoya. Oui, parce que pendant qu’ils s’occupaient des affaires des autres, leur relation a évolué et, au moment où Nagisa tombe malade et ne vient pas en cours pendant plus d’une semaine, Tomoya se rend compte qu’elle lui manque. J’aime bien ce moment, c’est assez mignon. Bon, ensuite il se passe quelques petites choses et on arrive au dernier épisode, où Tomoya avoue enfin ses sentiments à Nagisa qui se met à pleurer comme une madeleine. J’ai trouvé cette fin assez plate : il n’y a pas de grand chambardement où tout le monde court dans tous les sens, pas de malentendu ou je ne sais quoi d’autre, la déclaration arrive naturellement, sans événement spectaculaire. Du coup, c’est réaliste, mais c’est plat.

Voilà pour la première saison. Je la considère comme une graaande scène d’exposition, où tous les éléments sont posés : le caractère de chacun, les problèmes de chacun, les relations qui évoluent… Quand j’ai commencé à regarder les premiers épisodes, je me suis dit : « Bon, je vois pas trop pourquoi tout le monde encense cet anime, il est comme tous les shojos : niais. » Mais justement, ça évolue et nos deux héros deviennent vraiment très attachants. Tomoya surtout, qui est gentil avec tout le monde et aide les autres pour mieux oublier ses propres problèmes (d’ailleurs, ses problèmes ne sont abordés qu’à la fin de la saison 2, c’est dire !), et qui aime bien faire des blagues aux autres tout en affichant un air très sérieux.

Faisons une petite pause pour que je vous exprime ma grande interrogation culturelle : je sais que les Japonais ne montrent jamais leurs sentiments mais c’est quand même assez dingue la manière dont rien ne change entre Tomoya et Nagisa après que Tomoya a avoué ses sentiments à Nagisa. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils fassent des choses « osées » (on est dans un shojo, tout de même !), mais de là à ne pas s’embrasser, s’enlacer ni même se tenir la main… En fait, leur relation ne change pas d’un poil, et je trouve ça extrêmement bizarre. Fin de mon interrogation.

La première saison a duré un semestre, donc on se dit que la deuxième va durer un autre semestre, c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année. Mais non. En dix épisodes, on développe d’autres personnages secondaires, Sunohara (l’ami lourdingue de Tomoya que tout le monde frappe), Miyazawa (une histoire de gangs qui se font la guerre) et Misae (je n’ai strictement rien compris à son histoire). Ces arcs ne m’ont pas vraiment plu, surtout celui de Sunohara. Ҫa fait bizarre, tout d’un coup, de voir tout morose et inactif un personnage qui jusque-là avait toujours été joyeux, insouciant et franchement idiot.

Clannad 3

Au bout d’une dizaine d’épisodes, donc, le second semestre est fini. Là, on se dit : « Damned, mais que va-t-il bien pouvoir se passer, maintenant ? Ils vont nous les montrer dans la vie active ? Dingue ! » Personnellement, je n’avais jamais vu ça dans un anime. En même temps, je n’ai pas vu énormément d’animes, mais jusque-là c’étaient toujours les histoires d’amour lycéennes un peu cul-cul la praline. Or, à partir du moment où Tomoya quitte le lycée (Nagisa redouble une fois de plus son année parce qu’elle est tombée malade pendant l’hiver), l’anime prend un tournant plus sérieux, pour ne pas dire carrément réaliste : Tomoya devient un adulte (*cris horrifiés et musique dramatique*). Il se débat pour acquérir une situation acceptable (un travail, un appartement) afin de pouvoir s’installer avec Nagisa quand elle aura enfin son diplôme. Bref, pendant six épisodes, l’anime devient de plus en plus sérieux, et c’est pendant ces épisodes qu’on acquiert la certitude que LE drame va arriver, qu’on subodorait déjà rien qu’en écoutant les paroles de l’opening. Du coup, et c’est là que je voulais en venir tout au début (oui, j’aurais mis le temps), à la fin de l’épisode 16, ce n’est pas une larmichette qui nous échappe mais un torrent de larmes. Et à partir de cet épisode, vous aurez envie de pleurer (et vous pleurerez effectivement de temps en temps) à chaque épisode jusqu’à la fin.

En parlant de la fin… elle est très étrange. Depuis la saison 1, on voyait régulièrement, presque à chaque épisode, une fille et un petit robot muet seuls dans un monde plein de boules de lumière. Au fur et à mesure, l’hiver arrive et ils essaient de partir en construisant une machine qui les emmènera loin, sinon la fille s’endormira et ne pourra plus se réveiller. Eh bien c’est précisément dans les deux derniers épisodes qu’on comprend enfin quel était le rapport entre cette espèce de monde parallèle et celui de Tomoya et Nagisa. Du coup, au lieu de la fin ultra triste qui donne envie de se suicider, on se retrouve avec un happy end, comme ça, sans prévenir. Ҫa me laisse un arrière-goût amer dans la bouche mais bon, tout plutôt que cette fin à s’ouvrir les veines !

Niveau graphisme, pas grand-chose à dire, c’est beau. Le seul reproche que je pourrais faire, c’est les visages des personnages : des grands yeux qui mangent la moitié du visage, des têtes triangulaires… je ne sais pas trop comment les décrire, mais en tout cas c’est le genre de dessin que je n’aime pas tellement. Le genre de dessin typique des shojos, en fait (Naëlle 1 : Mais pourquoi tu en regardes, alors ? Naëlle 2 : Bonne question.).

La musique est très importante dans cet anime. Certains thèmes sont récurrents dans les deux saisons et participent grandement à l’envie de pleurer à la fin de la deuxième saison. L’opening de la première saison et l’ending de la deuxième m’insupportent (je trouve que l’ending de la deuxième débute de manière trop joyeuse pour ce qui s’y passe), mais l’ending de la première saison et l’opening de la deuxième vous trottent dans la tête très longtemps après les avoir écoutés, surtout l’ending : Dango daikazoku. En plus, cette chanson revient régulièrement dans l’anime, c’est le générique d’une série pour les enfants que Nagisa adorait quand elle était petite et qu’elle a continué d’aimer en grandissant, si bien que Tomoya, qui trouvait cette chanson ridicule au départ, a fini par l’aimer aussi et la chanter. Bref, je suis fan de cet ending, même si à première vue les paroles paraissent un peu niaises.

En conclusion (oui, enfin), j’adore cet anime, même s’il a des défauts. Si vous avez l’occasion de le regarder, n’hésitez pas. Au cours de la première saison, vous vous direz : « Oui, bon, c’est sympa mais ça casse pas trois pattes à un canard non plus. » et, à la fin de la deuxième, vous vous direz : « Bon sang mais ça devrait être interdit de faire des animes aussi tristes ! »

Clannad 4

Fuko est incroyablement niaise quand il s'agit d'étoiles de mer.
Ça m'arrive d'être comme ça quand je vois Hauru, mon chat et des tas d'autres choses mignonnes.

Maintenant je vais parler très vite des deux OAV et du film. Le film est nul : l’histoire est absolument inintéressante jusqu’à la représentation théâtrale et le dessin est mauvais. Si vous tenez à regarder le film, faites-le après avoir vu la série (bien qu’il soit sorti avant celle-ci) parce que sinon vous serez spoilé sur la fin. Les deux OAV sont quelconques. Si vous aimez les personnages en question (oui parce que chaque OAV imagine l’histoire d’amour entre Tomoya et une des autres filles qui gravitent autour de lui s’il n’y avait pas eu Nagisa), Tomoyo et Kyou/Ryou, alors vous aimerez peut-être, mais moi, bien que j’aime bien ces trois personnages, j’ai trouvé ces épisodes bonus assez dispensables (et puis je trouve la manière dont agissent Kyou et Ryou vraiment malsaine).

Photo 1 : C'est toute la bande. De gauche à droite : Ryou, Tomoya, Sunohara (le blond par terre), Kotomi, Nagisa, Kyou, Tomoyo.
Photo 2 : Nos magnifiques deux héros, Nagisa et Tomoya.
Photo 3 : Les fameux Dango *air niais de Fuko*
Photo 4 : Je l'ai déjà dit...
J'ai joyeusement volé ces photos sur Google Images (mais bon, vu que ce sont des captures d'écran, je pense que ça ne gênera personne).

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Commentaires
N
Ah bon? Ah. Mais ça se trouve je vais accrocher à fond, vu que certains ont dit ça de Clannad et qu'au final j'ai totalement adhéré. (Maintenant, j'ai peur que ça te décourage de regarder After Story!)<br /> <br /> Ah mais c'est parfait, ça! Lucky Star est le prochain anime sur ma liste, alors.<br /> <br /> <br /> <br /> Je me doutais que tu réagirais comme ça xD
M
Air, c'est du larmoyant avec des couches de larmoyant par dessus. J'avais vraiment été soûlé par cette volonté de faire chialer tout le monde en étant le plus overzetop possible.<br /> <br /> Lucky Star, c'est l'un de mes remèdes à la dépression, je le revois régulièrement, et je ne m'en lasse jamais. Mais c'est clairement pas pour tout le monde, et la première poignée d'épisodes manque un peu de rythme.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, ne pas aimer Haruhi, c'est mal. La déesse ne va pas être contente.
N
Rectification: tu DOIS le faire un jour.<br /> <br /> J'ai été voir vite fait les autres animes, j'en ai vu aucun à part La mélancolie de Haruhi Suzumiya. J'ai pas été follement emballée par la première saison et j'ai pas fini la seconde. Mais c'est vrai que je tenterais bien le coup avec un autre, genre Lucky Star ou Air.
M
J'avais vu la première saison de Clannad, mais j'en avais gardé une impression trop mitigée pour me lancer dans After Story. Je le ferais peut-être un jour. <br /> <br /> Par contre je suis fan de quasiment tous les autres animes produits par Kyoto Animation.
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