Doctor Who
Ça fait 2-3 articles que je fais allusion à cette série, alors je vais en parler un peu. Sauf que je vais juste brièvement donner mon avis sur chaque saison, j'ai la flemme d'en faire plus.
Rapidement, un topo de l'histoire: "Docteur Who", c'est un mec qui se balade dans le temps et l'espace à bord d'une boîte bleue, le TARDIS. C'est un extraterrestre, un time lord (la classe, hein?) qui vient d'une planète dont il est le dernier représentant vivant (d'après lui). Et il kiffe les humains comme pas permis, donc il prend toujours une demoiselle avec lui pour se sentir moins seul. La particularité du docteur, c'est qu'il a deux coeurs et qu'il est un peu comme un phénix, quand il meurt il ressuscite mais sous une autre forme. C'est ce qui a permis à la série de durer aussi longtemps (depuis 1963!): l'acteur principal doit se casser? on le fait mourir et un autre prend sa place. Dans cette série on voit des bonshommes verts, bleus, rouges, roses, métalliques, dégueulasses ou mignons. Ils crient "Exterminate! Exterminate!", "Delete! Delete!" ou ils chantent, c'est selon. Bref, cette série déchire tout.
Saison 1
C'est un peu con mais en regardant le premier épisode, avec ma soeur on a eu un fou rire mémorable. On s'attendait pas à ce qu'un mannequin se mette à bouger et donne autant les chocottes à cette blondasse de Rose Tyler (la compagne du docteur, jouée par Billie Piper). On voit ensuite apparaître le docteur, très... bon, physiquement c'est pas la joie, mais il joue plutôt bien cet acteur (Christopher Eccleston). Mais c'est pas le plus mémorable. En effet, il ne reste qu'une saison, une saison qui n'a pas été terrible côté scénario. La preuve, je me souviens de presque aucun épisode. Les épisodes marquants sont, selon moi, les épisodes 9 et 10, dans lesquels le docteur et Rose se retrouvent à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale au côté d'une fille, Nancy, qui s'occupe des orphelins et est poursuivie par un étrange petit garçon dont le visage est caché par un masque à gaz et demande tout le temps: "Maman? Maman?" Ces deux épisodes sont un peu flippants mais quand on voit la fin, on peut pas s'empêcher de trouver ça mignon. Et puis évidemment, on voit apparaître le beau Jack Harkness, qui embrasse tout ce qui bouge. Huhu.
Saison 2
À la fin de la saison 1, Christopher Eccleston laisse place à David Tennant (le début du nom de l'acteur correspond au numéro du docteur: David Tennant est le dixième docteur, docteur Ten! Elle est pas belle la coïncidence?). Ce mec est un dieu. Parce qu'il joue super bien. Il est capable de faire des têtes complètement délirantes. Et son "Allons-y" dit en français est excelleeent, raaah je suis fan. Hum, oui, donc. Rose est toujours là, et ça c'est triste. Cette fille est nunuche, pas super courageuse, un peu débile sur les bords (faut toujours qu'elle se jette dans les bras des méchants, c'est à se demander pour qui elle craque), et son coeur balance entre Mickey (son copain "banal") et le docteur. Même dans la saison 4, elle va encore nous faire chier avec ça. Bref, la saison 2 est mieux que la première, déjà parce qu'il y a David Tennant, et ensuite parce que la qualité des épisodes augmente légèrement. À mon sens, les meilleurs épisodes sont Un loup-garou royal (parce qu'il est bien flippant) et La Cheminée du temps (parce que c'est beauuu et bien ficelé). Par contre, on a droit aux Cybermen, que j'aime paaas. La compensation, c'est qu'on se débarrasse de Rose...
Saison 3
... qui est remplacée par l'étudiante en médecine Martha Jones (jouée par Freema Agyeman). Cette fille-là est courageuse, énergique, entreprenante, bref elle est chouette. Le seul problème, c'est qu'elle force un peu la main au docteur pour qu'il l'emmène et qu'elle veut qu'il l'aime alors que lui en aime une autre (ah là là, mais de qui s'agit-il?). Le docteur est toujours joué par David Tennant, et c'est très bien. Je pense que la saison 3 est une des meilleures de la série depuis sa reprise en 2005 (oui parce que faut pas déconner, j'ai mis 300 plombes avant de finir 5 saisons, je vais pas non plus me taper les 695 épisodes qui ont été diffusés de 1965 à 1989), parce qu'elle allie compagne pas chiante et scénarios du tonnerre. On a droit à plusieurs épisodes excellents, comme Peines d'amour gagnées (Shakespeare pique des phrases classes au docteur qu'il va réutiliser dans ses pièces, y a des sorcières, ça parle de l'inspiration de l'écrivain, donc c'est forcément bien), L'Embouteillage sans fin (je sais plus pourquoi je l'ai aimé... m'enfin on voit des chatons pendant environ 5 secondes, et les chatons c'est so cute, comme chacun sait), les deux épisodes avec les Daleks (même si j'aime pas les Daleks, ces deux épisodes sont pas mal et il y a Andrew Garfield que j'aiiime), Les Anges pleureurs (absolument ex-cel-lent, super flippant, et en plus il y a Carey Mulligan que je commence sérieusement à aimer aussi (oui, j'ai vu Never Let Me Go, oui, j'ai déprimé pendant des jours, et oui, il faut voir ce film)). À la fin de la saison, Martha renonce enfin à faire battre la chamade aux deux coeurs du docteur, et elle quitte donc notre boîboîte bleue préférée pour laisser la place...
Saison 4
... à Catherine Tate, alias Donna Noble. On l'avait vue dans un épisode HS avant la saison 3, et j'avais personnellement super peur qu'elle gueule comme une malade à longueur d'épisodes. Mais en fin de compte ça va, elle s'époumone pas mal mais elle est drôle et très humaine. Nous repartons donc pour une saison mouvementée, avec des épisodes aussi bien fichus que dans la saison 3, voire même meilleurs. En fait, à partir de l'épisode 7 (avec Agatha Christie), c'est que du bon. La Bibliothèque des ombres (deux épisodes) est oppressant et franchement intéressant même si un peu longuet et l'épisode qui suit, Midnight (il faut parfois revenir au titre anglais), est un huis clos ultra angoissant, t'es crispé pendant tout l'épisode, c'est wonderful. La petite déception, avec cette saison, c'est que le changement de docteur s'effectue dans les épisodes HS. Ces épisodes sont évidemment géniaux (attendez-vous à être abruti par tant de classe, d'héroïsme, de scènes dramatiques, de phrases marquantes et d'acteurs qui jouent bien) mais le problème, c'est qu'on les attend. On sait que quelque chose d'énorme se prépare, mais ça ne vient pas. Mais bon, bref.
Saison 5
Cette saison commence avec un nouveau docteur dont le corps n'a pas fini de "cicatriser", dont la personnalité n'est pas encore tout à fait établie (oui parce que le docteur change légèrement de personnalité à chaque renaissance) et dont le TARDIS est momentanément hors service, le coinçant dans un trou paumé d'Écosse. Après la fin de saison magistrale et la sortie en fanfare de David Tennant, on pouvait raisonnablement angoisser à propos du prochain docteur. Mais ces angoisses n'avaient pas lieu d'être puisque Matt Smith est génial aussi. Même avec des vêtements moches il a la classe, c'est dire. Il rencontre sa future compagne, Amy Pond (Karen Gillan), qui, je trouve, est la plus mignonne des compagnes du docteur jusqu'à maintenant (ne me parlez pas de Rose, par pitié). J'aime bien la relation qui se tisse entre eux dans les premiers épisodes, relation mi-père-fille, mi-amoureuse. Le problème, c'est que c'est la relation "amoureuse" qui finit par dominer, c'est dommage. Mais cette compagne-là n'a pas la même manie agaçante d'hésiter 300 ans entre son copain "banal" et le docteur: on sait relativement vite pour qui son coeur balance, même s'il y a un pseudo-suspense jusqu'à la presque fin de saison. Ah et je précise que le copain en question (Arthur Darvill, alias Rory Williams) accompagne nos deux cocos un petit paquet d'épisodes. Il faut aussi savoir que la série a changé de scénariste principal, on passe de Russel T. Davies à Steven Moffat. Et ça se ressent pas mal dans les deux derniers épisodes de la saison. Parce que même si Davies partait parfois (ok, souvent) dans des épisodes à rallonge, ça lui arrivait d'avoir des coups de génie (c'est à lui qu'on doit la fin de la saison 4, quand même). Les deux derniers épisodes de la saison 5 sont bien fichus, mais bon... On s'attendait à plus. À chaque épisode notre curiosité était attisée par cette faille dans le temps, donc on s'attendait à une fin de saison explosive. Sauf que non. M'enfin, c'est une fin de saison dans la moyenne, on peut pas non plus demander la lune à chaque fois. On a quand même de bons épisodes, comme Le Prisonnier zéro (cette espèce de gros serpent m'a fait faire des rêves pas super rassurants), Le Seigneur des rêves ou Vincent et le Docteur (élu meilleur épisode de la saison par moi).
Et voilà! J'attends la fin de la saison 6 pour la commencer.
EDIT: J'ai peut-être été un peu dure avec Moffat. C'est quand même lui qui a écrit la plupart de mes épisodes préférés.