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La passionnante vie de Naëlle
27 juin 2010

Le métier de correcteur

On dit souvent qu'il faut toujours qu'il y ait des morts pour qu'on réagisse. Pour la langue française, ça risque de se passer de la même manière; la seule différence, c'est qu'elle est unique. Et quand je lis ça, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on est en train de creuser sa tombe. Si on ne peut même plus s'appuyer sur les livres pour avoir quelque chose de correct devant les yeux, où va-t-on? Comment voulez-vous bien écrire si vous ne voyez pas des fautes partout? Comment voulez-vous que le langage SMS ne devienne pas la norme si même les maisons d'édition et les journaux arrêtent de corriger?
On court droit vers le mur, et c'est affligeant de constater que ça n'inquiète qu'une minorité. À la fac, les profs de cours magistraux de langue française lancent parfois comme des bouteilles à la mer en espérant qu'on les entende, comme quoi il ne faut pas qu'on commence à apprendre l'anglais dès le CP ou qu'on élève au rang de règles des fautes d'orthographe qui ne sont pas encore réellement ancrées dans la langue, mais tous ont l'air de ne plus y croire, alors que ce sont eux qui peuvent faire bouger les choses! Ils ont écrit des livres sur la langue française, sont réputés dans le milieu et vont faire des conférences dans d'autres pays, et ils ne font rien! Est-ce que c'est moi, pauvre étudiante de première année, qui dois écrire un poème dénonçant l'agonie du français et l'envoyer à tous les députés?

La_langue_fran_aise

Ça fait un peu spot publicitaire mais ça a le mérite d'être clair. C'est comme pour l'économie d'énergie, ce sont des petits riens qui évitent de faire empirer les choses.

P.S.: Je ne dis pas que la langue ne doit pas évoluer. Juste qu'il ne faut pas que son massacre devienne une habitude.

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